mille neuf cent quatre vingt douze, cinq janvier. -- 11h45 ;villa des Hudson.
le froid, la neige, la fête. le jour de l'an vient de se terminer, il y a quatre jours, précisément. qui aurait cru qu'aujourd'hui, une femme allait mettre naissance à son premier enfant ? personne, sauf elle. il était environ midi moins quart. le soleil brillait peu, mais il était bien là. l'hiver avait été rude, pour une fois, il faisait donc froid. la température était d'environ moins trois degrés, ce qui n'est pas tout à fait normal. nous sommes à chicago, aux états unis. une femme et un homme, sont chez eux, bien au chaud. ils préparent leur affaires. pourquoi ? la femme va bientôt accoucher, car neuf mois viennent de passer. ils étaient heureux, mais l'homme ne le montrait pas. son visage était figé par le stress. il avait peur qu'il arrive quelque chose à sa femme, car lui, n'avait jamais voulu de cet enfant. c'était une erreur, mais sa femme voulait le garder. il avait failli partir, mais non. il ne voulait pas avoir un enfant sur la conscience en partant, et puis, il finirais bien par s'habituer. sa femme vit qu'il était stressé. « peter, que se passe-t-il ? tu as donc si peur ? » lui demanda-t-elle. il ne répondit pas, il était concentré dans ses pensées. comment allait être son enfant ? comment allait-il l'éduquer ? il n'en savais rien. pourtant, il avait eu neuf mois pour s'y préparer. jamais il n'avait pensé être comme ça. il avait dû abandonner son groupe pendant neuf mois, pour aider sa femme. cela avait été difficile, car étant le guitariste principal des Band of the Rock, son groupe. il avait été déçu. mais étant âgé de vingt quatre ans, il devait se montrer raisonnable avec sa femme enceinte. sa femme, voyant qu'il ne répondit pas, lui dit gentiment. « tu verras, là tu as peur, mais quand tu verras notre fils, tu seras heureux, j'en suis certain. » peter regarda sa femme. elle était magnifique, blonde aux yeux bleus. il l'aimait tellement. soudain, elle pris un regard qui montrait qu'elle avait mal. et puis.. « peter.. je crois qu'il arrive.. je viens de perdre les eaux... »

mille neuf cent quatre vingt douze, cinq janvier. -- 23h36 ;hôpital de chicago

la route avait été longue pour meredith, la femme enceinte, mais vraiment courte pour peter, le mari. il était encore plus stressé qu'il ne l'avait prévu. il avait grillé tous les feux rouges, avait été à deux cents à l'heure, la police les avaient arrêtés, ils avaient eu une amende pour excès de vitesse, et ils étaient enfin arrivés à l'hôpital de chicago, qui pourtant était seulement à quelques kilomètres de leur villa. en ce moment, peter attendait. meredith était allée en salle de travail. elle y était depuis douze heures. son mari était allé chercher des affaires pour le bébé et pour sa femme, et pour lui aussi. il était inquiet. très inquiet. puis, une infirmière vint alors. « votre femme a beaucoup de contractions. nous pensons que le bébé est prêt pour venir au monde ! voulez vous aider votre femme et lui couper le cordon ombilical lors de la naissance de votre enfant ? » il regarda l'infirmière. il hésitait. sans répondre, il entra dans la salle où son enfant allait être mis au monde. sa femme lui parla. « je suis tellement heureuse d'avoir un enfant avec toi mon amour. (elle regarda les trois infirmières qui étaient présentes dans la salle)je suis prête. allons y ! . Puis, elle se mit à pousser de toutes ses forces. peter ne savait pas quoi faire, son stress l'avait encore figé. puis, après presque trente minutes de poussage, son enfant arriva enfin. une des infirmières s'exclama. « félicitations ! c'est une jolie fille ! ». cela gâcha tout. peter avait eu envie d'un fils, facile à élevé. mais jamais d'une fille. les tests avaient pourtant dit que c'était un garçon. lui et meredith se regardèrent. ils auraient dû appeler leur fils ephram. puis, la même infirmière demanda. « Comment se nomme cette petite fripouille ? ». peter sortit de la salle sans répondre, sans couper le cordon ombilical. il était déçu. quand il revint voir sa femme dans sa chambre d'hôpital, elle lui dit. « je sais que tu es déçu. mais vient au moins embrasser ta fille.. ta fille, haven bethany powell. »